‏إظهار الرسائل ذات التسميات جرائم فرنسا. إظهار كافة الرسائل
‏إظهار الرسائل ذات التسميات جرائم فرنسا. إظهار كافة الرسائل

الثلاثاء، 5 نوفمبر 2013

Les essais nucléaires français dans le Sahara algérien

Un crime contre le peuple algérien : Les essais nucléaires français dans le Sahara algérien


Essai nucléaire français près de Reggan dans le sud de l’Algérie,
photo prise dans les années 60 (Photo: AFP)

Au moment où les vétérans de l’armée coloniale en Algérie exigent des dédommagements pour avoir été exposés aux radiations en Algérie, nous demandons que les populations présentes sur le sol alentour soient également dédommagées pour les contaminations subies.
En ressortant ces interviews réalisés par mon amie Solange Fernex, présidente de ” Femmes pour la Paix” , membre co-fondatrice des “Verts”, députée européenne de 1989 à 1992, décédée  il y a deux ans, je voulais lui rendre hommage pour le travail qu’elle avait entrepris afin que “Femmes pour la Paix” , l’association dont j’étais la vice-présidente, puisse dénoncer le crime contre l’humanité qu’ont été les essais nucléaires français en Algérie comme en Polynésie.
Je voulais également profiter des recherches qui sont faites actuellement sur le lien entre retombées radioactives et cancers à Mururoa et Fangataufa. L’histoire des essais nucléaires est une histoire criminelle, un crime des Etats contre les populations, surtout quand elles sont colonisées et ne peuvent que subir ce terrible empoisonnement.
En France, le programme nucléaire militaire a débuté par la décision en 1954, tenue secrète, d’avoir des bombes atomiques. La première explosion eut lieu à Reggane, dans le désert algérien le 13 février 1960. 4 essais atmosphériques furent effectués sur le site ainsi que 13 essais souterrains.  Puis à l’indépendance de l’Algérie, la France a acquis les atolls de Fangataufa et Mururoa dans le Pacifique Sud où ont été effectués 175 essais dont 44 en atmosphère, tout en continuant à les faire en Algérie jusqu’en 1966.
Après avoir bien irradié le sol, le sous-sol, et toutes les espèces vivantes, l’Etat  français a continué à  effectuer ses essais criminels en Polynésie.
Certains essais ont été extrêmement puissants, d’autres ont été faits sans précaution vis à vis des populations. C’est uniquement le “secret défense” qui entoure ces expériences qui a fait croire à une population mal informée et soumise par le colonisateur que les dégâts étaient minimes alors que les interviews des bédouins présents lors des essais nucléaires en Algérie prouvent le contraire. Nous savons depuis les bombardements atomiques d’ Hiroshima et de Nagasaki que l’irradiation des populations amène toutes sortes de maladies génétiques, dont les cancers et les leucémies. Et l’accident de Tchernobyl, en 1985,  nous a prouvé que les nuages ou champignons nucléaires ne connaissaient ni l’espace, ni les frontières, qu’ils traversaient facilement les montagnes, les fleuves et les mers.
Ces interviews ont été diffusées par Solange au parlement européen et envoyées dans différents ministères et organisations politiques français ou algériens par “Femmes pour la Paix”.  Malheureusement, “La Muette” avait bien couvert tous les secrets qui touchaient à la bombe atomique française et empêché la diffusion de ce document.
J’ai pensé qu’au moment où les militaires irradiés en Polynésie ainsi qu’en Algérie déposaient leurs dossiers afin que leurs maladies soient reconnues comme maladie professionnelle pour qu’ils puissent profiter d’une rente pour le peu d’années qu’il leur reste à vivre… le temps serait certainement venu, 50 années plus tard, d’indemniser également les populations algériennes. Nous leur devons bien cela, puisqu’elles ont servi de cobayes à l’armée française.
Ginette Hess Skandrani : Vice-présidente de “Femmes pour la Paix”, membre co-fondatrice des “Verts” exclue en 2006 pour avoir exigé “Un seul Etat démocratique et pluriel pour tous en Palestine/israël”.
Interviews réalisés par Solange Fernex, en juin 1992 sur les Essais nucléaires en Algérie
ESSAIS NUCLEAIRES EN ALGERIE
Interviews des nomades algériens, voisins de l’endroit où ont eu lieu ces essais.
Enquête réalisée en 1992
Interview  n°I
- Mohamed
- A son avis, il y a eu deux essais nucléaires avant 1962 et plus après.. Cependant, il sait que les Français sont restés jusqu’en 1966.
- Selon lui, les essais ont eu lieu dans le Hoggar. Il se rappelle que lorsque des experts de la SONEC (recherches minières) sont allés sur le site pour repérer l’uranium, l’un d’eux a été gravement contaminé et a été transporté pour être opéré en France. Il a vu, en survolant la région par avion, de grands cratères couleur cendre (gris blanc)
- Selon lui, la région de Reggane est devenue actuellement une grande région agricole, donc, selon lui, c’est la preuve qu’il n’y a pas de danger car ils n’auraient pas permis cela !
Interview  n°2
- Moustapha d’Im Amguel
- Il a travaillé plusieurs années comme infirmier dans la région d’Im Amguel, qui se trouve dans le Hoggar, à 150 km de Tamanrasset. C’est sous la montagne (Mont Tourirt) qu’ont été faits les essais. «  Il me semble qu’à Reggane, il y a eu un essai en 1958. Je me souviens qu’à l’époque, je me trouvais à Goa, au mali et on a entendu l’explosion. En fait, on a senti la terre trembler et comme un bruit sourd. Le bruit s’est entendu jusqu’à Tessalit ;
- On m’a dit qu’à ce moment, il y a des caravanes qui ont péri dans le désert, mais je n’ai pas de précisions de cela ;
- J’ai vu l’endroit à Reggane. Ils ont creusé une cave en dessous de petits rochers de rien du tout. Ce sont les militaires français qui ont creusé ; Les gens de Reggane faisaient les travaux les plus lourds.
- Après l’explosion, ils ont fermé le site avec des barbelés et l’ont abandonné comme cela.
- Mais la plupart des barbelés ont été arrachés par les trafiquants de cuivre qui viennent du côté de Béchar et l’ont vendu au Maroc. Ils ont volé les installations électriques irradiées pour récupérer le cuivre.
- Ils avaient utilisé de gros câbles (de 20 cm de diamètre). Il me montre l’épaisseur (note de l’interviewer). Tout le monde arrachait cela. Depuis les installations électriques souterraines de Reggane jusqu’au site, pendant environ 40 km, je pense.
- Je connais des vieux  à In Amguel, de gros commerçants qui viennent jusqu’à Béchar. Ils remplissent les citernes d’essence de cuivre pour avoir des camions de transport. Ils les amènent à Adrar et Béchar pour les revendre aux commerçants marocains.
- à Im Amguel, les Français avaient des bases très importantes.
- A Attakor Mies, il y a la base vie. Ils ont une autre base à Ekar, près des montagnes, où ils font exploser la bombe. Il y a 40 km entre les bases et il y a les conduites électriques souterraines pour éclairer les bases.
- Jusqu’en 68, il y a des gens qui viennent voler le cuivre et chargent les chameaux. Je connais beaucoup de ces gens qui sont morts :
- X,  un type très actif très connu par tous les commerçants. Il avait plusieurs chameaux.
- Y,  son intermédiaire pour les commerçants.
- Ils sont tous les deux décédés.
- A,  à côté de Tamanrasset, B, C, tous les trois décédés.
- J’en connais beaucoup qui ne vivent plus. La plupart étaient jeunes. Je ne peux pas te dire de quoi ils sont morts. J’en connais aussi beaucoup qui sont malades. Je connais un certain D qui est toujours malade.
- J’ai mon frère qui s’est marié et a travaillé un peu avec. Avant qu’il ne travaille avec eux, il a eu un premier enfant. Après il n’a jamais pu avoir d’enfants .
- Je connais beaucoup d’hommes au Hoggar qui ont travaillé avec eux et n’ont jamais pu avoir d’enfants.
- Quand je travaillais là-bas, on nous envoyait souvent des femmes de Tam qui faisaient des fausses couches. Je ne peux pas te dire si c’est lié à ça ou non.
- Les militaires ont creusé des caves sous cette montagne. Chaque fois qu’il doit y avoir une explosion, ils déplacent le chantier loin, par hélicoptère. On donne parfois des dosimètres aux gens. On les développe , mais on ne donne jamais les résultats.
- On ne dit rien aux gens. On leur donne des dosimètres, des combinaisons. Ils disent aux gens de ne pas avoir peur, ils s’occupent de tout.
- Un manœuvre était payé de 300FF à 400FF. Ils établissaient des contrats en roulement de trois mois. Après 3 mois, ils en prenaient d’autres. En tant qu’infirmier, je gagnais 350FF.
- J’ai un ami à Reggane qui a essayé de faire un jardin à 10 km du site. Rien n’a poussé. Finalement il a laissé tomber.
- J’ai aussi un ami E. qui a fait le trafic de cuivre. Il n’a jamais eu d’enfants et est très malade actuellement. Sa femme a fait plusieurs fausses couches.
- Je me souviens aussi que les militaires ont acheté des animaux pour les conduire dans la pente de l’endroit où ils faisaient des essais. Ils avaient engagé des bergers. Un de ces types F, et puis deux autres, et puis H, n’ont jamais eu d’enfants.
- Après ils ont égorgé les animaux pour les analyser. Mais je ne connais pas les résultats.
- La plupart des prisonniers du FIS sont actuellement à In Amguel dans la base militaire abandonnée. C’est assez éloigné du site.
- J’ai un ami français (I) qui travaillait comme médecin et que je revois. Maintenant il est en France. Comme j’ai une maison à Ekar, je lui ai dit que je voulais y aller après ma retraite. Il m’a dit que surtout je n’aille pas là. Cet ami non plus n’a jamais eu d’enfants.
- A In Amguel, les militaires français appelaient la population qui travaillait dans leurs chantiers les PLO ( Populations Laborieuses des Oasis). La base militaire de Takormiasse s’appelait CEMO ( Centre d’Expérimentation Militaire des Oasis).
- J’ai constaté que dans le Hoggar, les gens ont très peu d’enfants. Je ne sais pas si c’est dû à cela. Mais je l’ai constaté.
Interview n°3 (interview par traducteur)
- Ahmed a 40 ans. Il est né en 1943. Il a trafiqué le cuivre. Il récupérait  les câbles des installations électriques dans les caves où ils mettaient les bombes. Ils guettaient les militaires français pendant leur travail.
- Une fois, la bombe a éclaté, ils coupaient l’électricité. Les trafiquants intervenaient à ce moment pour démonter. Une fois  la bombe éclatée, les militaires abandonnaient tout.
- Les trafiquants étaient une équipe de 60 personnes. C’était pour eux la seule source pour avoir un peu d’argent. Après 1963, les Touaregs chassés du Mali se retrouvaient en Algérie, sans ressource. Parfois, ils enlevaient le cuivre avant que le courant ne soit coupé et ils le débranchaient eux-mêmes. Ils trouvaient la boîte de dérivation. Ils avaient souvent des décharges.
- Ahmed s’est marié 8 fois pour avoir des enfants. Ses femmes avortent le plus souvent. Parmi ses deux premières femmes, la première a eu un enfant qui a vécu 6 mois. La seconde a eu un enfant qui a vécu un an avant de mourir. Après il n’a plus eu d’enfants. Il a divorcé. La troisième a eu  deux avortements, puis il l’a laissée. La 4è a aussi eu deux avortements. Les 3 autres n’ont pas eu d’enfants avec lui, mais ont eu des enfants avec d’autres maris. Sa 8 e femme a déjà eu 2 avortements.
- La plupart de ses amis qui ont travaillé avec lui n’ont jamais eu d’enfants. (J.K.L.M.N.). Il en connaît aussi d’autres qui sont décédés jeunes  :
- O,  décédé à l’âge de 32 ans, P,  décédé à l’âge de 38 ans, Q, décédé à l’âge de 45 ans, R, décédé à l’âge de 50 ans. S, décédé à l’âge de 31 ans.
-
- Il y a un vieux qui se trouve à l’hôpital ici et qui est toujours malade. Je connais aussi T, environ 50 ans et qui est toujours malade.
- Ahmed lui même , est toujours malade. Son frère aussi est toujours malade.
- Il y a une cave qu’on appelait E4. C’était presque le dernier essai. Quand ils ont remarqué qu’ils enlevaient beaucoup de câbles, ils l’ont fait sauter et ils l’ont entouré d’un barbelé. Il y avait toujours un brouillard qui se dégageait de cette cave. Je ne sais pas à quoi c’est dû.
- Il a commencé le trafic du 4è mois 1964 jusqu’en 1967. Il y a plusieurs sortes de câbles. Ils enlevaient uniquement des câbles utilisés pour faire exploser la bombe. Il y a un grand tunnel de 50 km où même les voitures passent dedans.. Ils enlevaient les câbles. Les plus gros avaient 10 cm. Ils les roulaient puis les brûlaient pour éliminer le plastique. Après ils les transportaient à dos de chameaux. Ils allaient les brûler plus loin pour ne pas se faire repérer. L’endroit où ils enlevaient les câbles s ‘appelle Tin Eker. La montagne s’appelle Taourart et Takournias et Wazizdi.
- L’endroit où ils brûlaient les câbles s’appelle Tikaraten. C’est au fond de la montagne C’est là où les Arabes venaient acheter le  cuivre. Ils vendaient 1 kg de cuivre 20DA, le même prix jusqu’en 1967.
- Ils ont eu des problèmes avec les Arabes. Ils étaient recherchés pour les mettre en prison. Plusieurs ont été arrêtés. Lui a échappé. Un hélicoptère les a recherché. Ils ont trouvé les traces des chameaux. Les hommes se sont enfuis. Ils ont tué les 30 chameaux. Ils ont cherché les gens, mais ont trouvé les câbles et un homme qui a été arrêté. Il a dit qu’il était berger. Ils ont vérifié. La nuit ils ont arrêté 63 personnes. Elles ont fait 6 mois de prison à Tam. Elles ont été frappées jusqu’au coma. Les autres se sont échappés. Mon petit frère a été arrêté et battu à mort.
- Ceux qui ont réussi à s’échapper ont aussi souffert, car ils n’avaient rien, ni eau, ni nourriture.
- Quand il est malade, il a des maux de ventre et des courbatures, surtout dans le dos. Il ne peut jamais manger de choses lourdes. Avant, il était très fort. Il n’est pas vieux mais c’est la maladie qui l’a vieilli.
- Avant il avait des poils partout. Avant il était poilu  comme un singe. Mais maintenant il a tout perdu, même les poils sous les aisselles.
- Les autres ont la même maladie. Son petit frère n’a jamais eu d’enfants. Il a fait presque 10 femmes sans avoir d’enfants.
- Les Français avaient des masques. Eux savaient que c’était dangereux, mais ils ne mesuraient pas vraiment les conséquences.
- Il y a des populations proches, mais je ne sais pas s’ils ont cette maladie ou pas.  Il n’y a jamais personne qui m’a posé des questions comme toi, ou qui a fait une enquête.
- Les médecins d’ici ne font rien et ne disent rien. Ils ne font que prendre la tension et c’est tout. Chaque fois que sa femme tombe enceinte, elle fait une fausse-couche. Dans nos coutumes, c’est très inquiétant, un homme qui vieillit sans avoir d’enfants. Je me souviens aussi que plusieurs chameaux sont morts. Les femmes ont eu des saignement fréquents.
Interview de A :
Il a été chef de chantier dans les années 62 à 65 à IN AMGUEL dans les chantiers PLO du CEMO à TARKOMINASS.`
« Tu lui poseras la question s’il se rappelle  de plusieurs familles ISSAKMARANE qui ont été décimées à IMIDER, il y a quelques années de cela. Elles transhumaient lors des explosions dans les environs de TAOURIRT TAN-MAYNADJ où l y a les trous « E4 » et « E6 » (m’avait-on dit).
A,  a très peur pendant l’interview. Il se méfie et ne veut rien dire. Selon lui il n’y a aucun problème. Avant chaque explosion, on avertissait les gens des risques qu’ils encouraient. Il dit que les gros problèmes étaient surtout à Reggane où il y a eu beaucoup de malades.
Selon lui, plus de 1000 personnes travaillaient sur le chantier. Les personnes travaillaient par équipes. Quand la bombe explosait, on entendait très fort le bruit jusqu’à Tam (Tamanrasset).
Il se souvient d’une manifestation en 1964 des habitants de Tamanrasset pour réclamer l’arrêt des essais. Les essais ont continué jusqu’en 1967.  Il ne se rappelle pas combien d’essais il y a eu. Il sait qu’il y a des trafiquants qui récupéraient le cuivre après l’explosion de la bombe.
Dans la base, les Français et les Algériens étaient séparés. Ils avaient chacun leur logement, leur nourriture etc.  Eux, les Algériens voulaient des animaux égorgés selon la tradition. Donc, ils élevaient les animaux sur place et les égorgeaient eux-mêmes, sinon ils n’avaient pas confiance.
Avant les essais, un hélicoptère survolait la région et prévenait les gens du danger.
Interview de B.
Mohamed a travaillé deux ans, jusqu’à la fin du chantier. Il a travaillé dans « E4 ». C’est un long tunnel. On a beaucoup travaillé dans le tunnel. Ils ont installé l’électricité. Ils creusaient en faisant exploser des mines. Après les mines, ils enlevaient les cailloux qui étaient entassés sur des chariots qu’ils poussaient à la main sur les rails. Ils ramassaient les petits cailloux avec une pelle et les grands à la main.
Il a commencé en 1965. Il travaillait dans la montagne TAOURIRT ? Dans cette montagne,  ils ont creusé un tunnel entre les deux pans de montagne. Avant l’explosion de la bombe, on fermait tout au béton armé. Après le chantier était abandonné.
Il a honte de parler devant son fils (C’est C qui parle) et quelqu’un demande à son fils de sortir. Une fois son fils sorti, il reprend la parole :
Avec ma 1e femme, j’ai eu 3 enfants,  avec ma 2 femme, j ‘ai eu 2 enfants, avec ma 3e, j’ai eu 4 enfants, avec ma 4e, j’ai eu 1 enfant , avec ma 6e, je n’ai pas eu d’enfants.
Ma dernière femme a eu 2 fausse-couche. Je me suis marié à 19 ans. Maintenant j’ai 62 ans. J’ai encore eu des enfants après le chantier.
Mais j’ai remarqué qu’il y  a beaucoup de gens qui n’ont jamais eu d’enfants et d’autres qui ont eu des enfants avant de travailler au chantier et qui n’en ont plus eu après.
J’ai mon grand frère qui a travaillé avec moi. Il n’a jamais eu d’enfants. Chaque fois que sa femme était enceinte, elle perdait son enfant.
Moi aussi j’ai eu 2 femmes après le chantier et elles n’ont pas eu d’enfant
Je suis souvent malade. J’ai une maladie au ventre (il me montre le bas du ventre côté droit). Je suis allé plusieurs fois voir des médecins, mais ils ne m’ont pas donné des médicaments.
La plupart des gens qui sont tombés malades sont ceux  des campements qui habitent la montagne. Il y a un petit village, IN-EKER, à côté de la montagne. Il y a aussi des nomades qui vivent dans la montagne  (voir la carte : TAKORMIAS : base militaire française. Montagne TAOURIRT).
On ne nous faisait pas porter de badge. C’est seulement les « Ikoufar » (infidèles, terme utilisé par les Touaregs pour désigner les Français) qui portaient des badges. Les temporaires (c’est à dire,  nous) n’avaient pas de badge. Les permanents en avaient.
Même les responsables français ne leur donnaient pas leurs droits. Ils étaient poussés par les Arabes. Les chefs du personnel étaient arabes. Les chefs de camps ne voulaient pas embaucher les Tamacheks (Touaregs, ceux qui parlent la langue tamachèque).
Je gagnais 400 à 500 DA par mois quand je travaillais dans la montagne. Avec les heures supplémentaires, j’étais mieux payé.
On n’a jamais passé de visite médicale, ni avant, ni après. On n’a jamais vu un médecin, sauf un infirmier, si quelqu’un était blessé. Il y avait beaucoup de blessés, même des morts. Il y avait beaucoup d’ accidents de travail. Il y avait beaucoup de médecins français, mais on ne les voyait jamais.
Interview de C.
Je me souviens qu’il y avait des morts à IMIDER. Je crois qu’il y a une famille où 7 personnes sont mortes. Une famille, 3 morts, une autre famille, 5 morts.
Il y a des gens qui sont malades encore maintenant. Il y a des malades de la poitrine. Ils sont tous malades. Ils toussent et ont des maux de tête. Ils soignent la tête dans la brousse, mais ils continuent à avoir la poitrine malade. Ils toussent jusqu’à cracher du sang. Parfois ils tombent et ils restent quelques jours et puis ça va.
Il y a beaucoup de gens du Mali qui travaillent là dans les oasis. Il y a beaucoup de Touaregs qui sont restés habiter près des montagnes, parce qu’ils sont très pauvres. Ils n’ont rien.
Quand ils sont malades, ils ont peur. Alors ils partent dans la brousse. Il y en a beaucoup qui sont morts de maladie et qui ne sont plus revenus. J’ai travaillé depuis 1961 à 1966 et demi, puis j’ai quitté.
J’étais chef d’équipe. On cassait la montagne puis on goudronnait la route. Chaque équipe avait 30 personnes. Il y avait beaucoup de bases. Je travaillais dans la 3è compagnie. Il y avait beaucoup d’ouvriers et un chef d’équipe pour 30 personnes. On ne travaillait pas le dimanche. Seuls, les hommes vivaient là-bas.
Avant l’indépendance, tout le monde avait peur et était dans la montagne. Petit à petit les Français ont recruté. On était à 7 Km de l’explosion. Les Français expliquaient que c’était dangereux, mais les gens ne comprenaient pas le danger. Ils ne voyaient rien.
Le jour de l’explosion de la bombe, à 15 heures, tout le grand caillou de la montagne, à côté de nous, on l’a vu descendre. Les Français disaient de s’éloigner de la bombe, sinon nous serons malades. Tous les gens qui étaient dans la montagne, ils sont morts ou malades. Il y avait des gens dans toute la montagne.
Je suis né vers 1940. j’ai huit enfants. Je me suis marié plusieurs fois avec 12 femmes, sans avoir d’enfants. Je me suis marié la première fois et j’ai eu 8 enfants. Après 1967, je me suis marié 12 fois et je n’ai pas eu d’enfants. J’ai des problèmes d’yeux et d’estomac. Je suis très nerveux maintenant alors qu’avant j’étais calme.
Je gagnais 250 à 300 DA par mois.
Je connais plusieurs personnes qui travaillaient avec nous, qui sont malades :
Mon frère, il est malade  jusqu’à maintenant. D’abord c’était les poumons, ensuite son sang a été contaminé. Il a été dans tous les hôpitaux et il n’a plus aucun espoir maintenant.
Deux autres personnes ont travaillé là et tombent souvent malades
Il y a quelqu’un d’autre, je ne sais pas s’il est encore vivant ou pas.
Si je réfléchis bien, je peux en trouver. Tous ces gens en ont marre d’être malades.
Un autre a perdu ses cheveux. Tous ces gens  là,  ont perdu leurs cheveux. Lorsqu’ils tombent malades, ils partent au Ténéré (le Sahara, le désert, la brousse) et ils boivent du lait jusqu’à ce qu’ils aillent mieux.
Tous ces gens ont aussi des enfants qui tombent malades jusqu’à ce qu’ils meurent.
Actuellement il n’y a pas d’enfants anormaux. Mais, s’ils naissent, ils meurent tout de suite, ou bien les femmes font des fausses couches à 5 ou 6 mois.
Ce que j’ai vu, tous les gens qui tombaient malades en ce temps, ils quittaient le travail et allaient dans le Ténéré. Ils croyaient que les médecins faisaient seulement de la chirurgie pour les blessés et  qu’ils ne connaissaient pas les maladies d’intérieur. C’est pour cela qu’ils n’ont pas été chez les médecins.
Entre nous on savait que ce sont les explosions qui faisaient ces effets. On prévenait les amis,  mais on ne disait rien aux Français. En cas d’accident de travail, on allait se faire soigner par les infirmiers. Mais pas pour les maladies d’intérieur.
Ceux qui se soignaient au temps du lait (le printemps) allaient mieux. Les autres pas. Ils partaient et ne rentraient plus.
Lorsqu’ils ont compris les conséquences de ce travail, ils sont venus en ville, pour essayer de trouver quelqu’un qui pourrait s’intéresser à leur cause.. En ce temps, ils ne croyaient qu’au destin et pas au docteur.
Nous étions nomades et nous ne savions pas même pas ce qui se passait en ville.
Dans ce temps, nous avions tellement confiance dans les Français.
La France ne nous  a rien laissé, même pas la santé. Toute notre santé, toute notre vie c’est le bétail, le troupeau… et on  a tout perdu…
Evacuation des tribus :
Dans l’oued Adenek et l’oued Abezou et dans d’autres petits oueds dont je   ne me rappelle pas le nom, on a évacué les tribus pour les amener dans la gorge de Mertouteh au Nord-Est de l’explosion. On les a évacués en hélicoptère avec leurs animaux et plusieurs véhicules. Cela a duré deux ou trois jours. Je me rappelle aussi une fille qui s’était cachée dans la montagne avec ses animaux. Il a fallu toute une journée pour les récupérer.
Les gens pensaient que les Français voulaient s’approprier leurs pâturages. Ils ne pensaient pas que les explosions auraient un effet sur cette montagne. En effet, les évacués revenaient tout de suite après l’explosion. C’étaient des oueds qui étaient les meilleurs du point de vue des Touaregs pour leurs pâturages.
En 1965, l’évacuation a duré 7 jours. Ils ont évacué toute la population qui travaillait jusqu’à l’Assekram et les autres jusqu’à Mertoutek. Je pense que c’était en janvier, car il faisait très froid. Je me rappelle de cela, car on m’a volé toutes mes photos pendant cette évacuation …
Il y avait un gros camion, comme une espèce de maison. C’était une chambre pleine de douches avec des jets d’eau à très forte pression. On faisait passer les gens plusieurs fois sous la douche. C’était pour les gens qui travaillaient dans la montagne où l’on faisait les explosions, qui devaient passer à la douche. Mais seulement après certaines explosions, pas après toutes.
Je me souviens en particulier de deux explosions de bombes :
- la première en octobre 1963. je sais qu’il y a eu des fissures, car tous les généraux se sont barrés. Seuls les appelés sont restés.
- La seconde en janvier 1964. L’eau est certainement contaminée là-bas.
Normalement il devrait y avoir des contrôles réguliers. Il faudrait vérifier. Les militaires buvaient de l’eau en bouteilles. Mais nous, les Touaregs, nous buvions de l’eau du puits de Bachy, dans l’oued d’Im  Amguel, à 15 Km de la base du CEMO.
Personnel en service :
Il y avait environ 2500 militaires et 2500 travailleurs PLO (Population Laborieuses des Oasis).
Quand il y avait une explosion, il y avait plus de 9000 personnes sur le site.
Au CEMO il y avait 6 médecins (des appelés), de médecins de carrière, 1 vétérinaire.
Lors de chaque explosion, il y avait des renforts de médecins et savants, plus d’une vingtaine de médecins de spécialités différentes.
A l’Oasis 2, il y avait un service médical avec infirmiers et médecins civils.
Tribus éteintes :
La tribu des Essakamara, des Kel Imider et Kel Abend ont toujours nomadisé dans l’oued Abezou avec leurs troupeaux.
L’oued Abezou passe juste à la limite de la montagne Taourirt, Tan Tarami et Tan Maynard. C’est là qu’ont eu lieu la plupart des explosions, dans les lieux E3 et E6.
Les noms de ces chefs de tribu sont bien connus ; Hadj Allamine, père d’une grande famille de peut-être 12 personnes, Hadj Tayeb, bien connu, aussi père d’une grande famille, également Hadj Mada.
Toutes ces familles sont mortes.
Avant leur départ, les Français ont enterré dans le sable les camions et les ambulances. Je l’ai vu de mes yeux. Mais il y a encore beaucoup de matériel sur le site.

ليلة الرعب الأزرق

ليلة الرعب الأزرق 


استيقظ سكان منطقة رقان صباح يوم 13 فيفري 1960 على الساعة السابعة وأربع دقائق على و قع انفجار ضخم و مريع كسر الصورة البريئة التي كان يختفي وراءها وجه الاستعمار ، ليكشف للعالم أجمع مدى فظاعة جرائم فرنسا وشناعتها، ولتؤكد للفرنسيين أنفسهم، أن حكومتهم التي تدعي الأخوة – المساواة – الحرية، لا تتأخر لحظة في جعل من سكان الجزائر حقلا للتجارب النووية و تحويل حوالي 42 الف مواطن من منطقة رقان ومجاهدين، حكم عليهم بالإعدام، إلى فئران تجارب للخبراء الإسرائيليين و جنرالات فرنسا على رأسها الجنرال ديغول. فهذا الجنرال لافو ، يصرح أن اختيار منطقة رقان لإجراء تجربة القنبلة الذرية، وقع في جوان 1957 حيث بدأت الأشغال بها سنة 1958 و في أقل من ثلاث سنوات وجدت مدينة حقيقية برقان يقطنها 6500 فرنسي و 3500 صحراوي كلهم كانوا يشتغلون ليل نهار لإنجاح إجراء التجربة النووية في الآجال المحددة لها!! ليضيف:... و قد بلغت تكاليف أول قنبلة ذرية فرنسية مليار و 260 مليون فرنك فرنسي، تحصلت عليها فرنسا من الأموال الإسرائيلية بعد الاتفاقية المبرمة بين فرنسا و إسرائيل في المجال النووي.

ففي صبيحة هذا اليوم المشهود، تمت عملية التفجير تحت اسم "اليربوع الأزرق"، تيمنا بلون الكيان الصهيوني و أول لون من العلم الفرنسي، هذا التفجير الذي سجل بالصوت و الصورة بعد الكلمة التي ألقاها ديغول في نقطة التفجير بحموديا( 65 كلم عن رقان المدينة)، قبل التفجير بساعة واحدة فقط، و تم نقل الشريط مباشرة من رقان إلى باريس ليعرض في النشرة الإخبارية المتلفزة على الساعة الثامنة من نفس اليوم بعد عرضه على الرقابة .

نجحت فرنسا و إسرائيل في تجاربهما النووية المشتركة و هما تدركان حق الإدراك أن سكان هذه المنطقة سيعانون لفترة تزيد عن 4500 سنة من وقع إشعاعات نووية لا تبقي ولا تذر و لا تفرق بين نبات وحيوان و إنسان أوحجر!! ارتكبت فرنسا جريمتها الشنعاء مع سبق الإصرار، ذلك أنها كانت تسعي للالتحاق بالنادي النووي آنذاك بغية إظهار عظمتها للعالم مع مد الكيان الصهيوني بالتسلح النووي سرا بأي ثمن. كانت أول قنبلة نووية سطحية بقوة ثلاثة أضعاف قنبلة هيروشيما باليابان عام 1945 . تلتها قنبلة "اليربوع الأبيض"، ثم "اليربوع الأحمر" حسب ترتيب الألوان الثلاثة للعلم الفرنسي لتختتم التجارب الاستعمارية النووية بمنطقة حموديا رقان بالقبنلة الرابعة و الأخيرة التي سميت "باليربوع الأخضر"، وهذا في 25 ابريل 1961، لتنفتح شهية النظام الديغولي من أجل التنويع في التجارب النووية في العديد من مناطق الصحراء الجزائرية لتصل قوة تفجيراتها إلى 127 كيلو طن من خلال التجربة الباطنية التي أطلق عليها اسم "مونيك" بمنطقة "إينكر" بالهقار!

اليوم ، سكان رقان، لا يملكون أي أرشيف عن تفاصيل التفجير، سوي شهود عيان يحكون الفاجعة و الأمراض الفتاكة التي نخرت أجساد السكان بسبب الإشعاع !

برنامج إسرائيلي بغطاء فرنسي

تعتبر تجارب رقان النووية أهم الاتفاقيات التاريخية ببن فرنسا و إسرائيل من خلال الاتفاق السري الذي وقعه الطرفان مع بعضيهما عام 1953، حيث كانت إسرائيل تبحث عن الأرض لإجراء مثل هذه التجارب رغم امتلاكها لحوالي 11 بروفيسور في الذرة شاركوا في تجارب أوكلاهوما الأمريكية و 6 دكاترة و 400 إطار في نفس الاختصاص. في الوقت ذاته، كانت فرنسا تبحث عن الحلقة المفقودة في امتلاك القنبلة النووية بعد أن تخلى عنها حلفاؤها القدماء: أمريكا و بريطانيا، و امتنعتا عن تزويدها بالطرق و المراحل التجريبية الميدانية للتفجير النووي. كما استفادت فرنسا بشكل كبير من رؤوس أموال أغنياء اليهود لضمان القوة النووية للكيان الصهيوني بغية تأمين بقائهم في منطقة الشرق الأوسط. هكذا ستشهد سنوات الخمسينيات أول مراحل التعاون في التراب الجزائر بعد الصواريخ المتوسطة المدى التي طورتها فرنسا لإسرائيل وجربتها في منطقة بشار على مجاهدي الثورة الجزائرية، والذي أطلق عليه اسم ياريحو بالعبرية، ما يعني بلدة اريحا الفلسطينية باللغة العربية. فقد تم انجاز هذا المشروع عام 1957 بسرية و تكتم تامين. وفي عام 1960 ، سوف يشارك في أول تجربة نووية عدد جد معتبر من الخبراء الإسرائيليين كي يتم نقل الخبرة إلى معهد وايزمان للعلوم الفيزيائية في بلدة رحفوت الإسرائيلية.

و بشهادة سكان المنطقة من عايشوا المرحلة، فإنهم كانوا يصادفون مدنيين أجانب يتحدثون بلغة غير التي كان يستعملها العسكريون الفرنسيون، و لم يتردد خبراء فرنسا و إسرائيل في استعمال سكان المنطقة بأكملهم فئران تجارب. أما المجاهدون، فيؤكد لنا شاهد عيان أنهم تركوا مكبلين على بعد بـ 200متر من نقطة الصفر.!!وسجلت هذه التجارب تحت عنوان "التجارب النووية الفرنسية شهدتها الصحراء الجزائرية خلال و بعد سنوات الثورة التحريرية"، و ما كتب عنها، استبعد من خلال الوثائق التي محت دور إسرائيل من سجل الجريمة رغم مشاركتها الفعلية في التخطيط والتنفيذ.
آخر الشهود"عبد اللة عبد الله" يصرح : فرنسا فجرت القنبلة على المجاهدين وهم مكبلين في شاحنة على بعد 200 متر من مركز الانفجار.

آخر شهود العيان من الذين تواجدوا قرب القنبلة النووية الأولى على بعد أمتار قبل التفجير "عبد اللة عبد الله "، من مواليد 1938، الذي يروي الفاجعة، متحسرا على أرواح أولائك الذين أعدمتهم فرنسا بأبشع الطرق الإجرامية. يقول أنه لم يكن يعرفهم، لكنهم كانوا جزائريين مثله، ويتساءل اليوم : بأي ذنب فعل بهم المستعمر هذا الفعل؟؟!!.. يومها، كان "عبد اللة"، يعمل في شركة تختص بأمور التبريد و التهوية في موقع التفجير. فكتب لهذا الشاهد، أن يكون شاهدا على جريمة حية من جرائم فرنسا! يضيف الشاهد المحظوظ قائلا أن المستعمر أحضر شاحنة عسكرية كان يصطف على متنها عدد كبير من الجزائريين، فهم الرجل ساعتها، أنهم مجاهدون ممن حكم عليهم بالإعدام!! ليضيف مؤكدا أنهم ليسوا من المنطقة بل من الشمال الجزائري! فقد منعوا أي أحد من التحدث معهم!!.. كانوا واقفين... مكبلي الأرجل و الأيادي، لا يمكنهم الحراك !!.. حتى رؤوسهم كانت مثبتة بواسطة قضبان حديدية تمنعهم من الالتفات إلى اليمين أو إلى اليسار، لكن عيونهم كانت تنوب عنهم في الكلام... يقول "عبد اللة" ... كما كانت هنالك خيام منصوبة في نقاط متباعدة عن نقطة التفجير، ترك فيها مجاهدون ومدنيون بالقوة، بعد أن طلب منهم الانبطاح على وجوههم عند سماع صوت الطائرة، فيما غادروا هم المكان باتجاه رقان المدينة ، أي على بعد نحو 65 كلم عن منطقة التفجير بحموديا. و بعد عودتنا في اليوم الموالي من التفجير بملابس خاصة، يقول محدثنا.. الشاهد الذي "شاف كل حاجة" ..،لم نجد أي أثر لجثث بشرية، و لم نستطع التعرف على الشاحنة التي تحولت إلى كتلة من حديد!! أما الخيام ومن كانوا فيها، فلم نجد لهم أثرا يذكر!! لقد نجم عن التفجير جبل أسود لم يكن هناك قبل الأمس!!

عبد اللة عبد الله، يطالب اليوم فرنسا بأن تعترف رغما عنها بالجرائم التي تتكتم عنها في حق الشعب الجزائرى!!هذه الجريمة التي أتت على الأخضر و اليابس وعلى كل مظاهر الحياة بالمنطقة..إذ لا يزال سكان المنطقة يعانون من أثار التجارب بظهور غرائب الأمراض التي لم يسمع عنها الأهالي قبل قدوم فرنسا .
نتائج مريعة على الصحة والطبيعة

النتائج الأولية لهذه التجارب، كانت مفزعة :

35 حامل أجهضن !!..عدد كبير من سكان القصور فقدوا البصر!!.. أصحاء أصيبوا بأمراض عقلية!!.. نقل الكثير من الأهالي إلى المستشفى العسكري الفرنسي بالقاعدة لمعاينتهم.. وفقط... دون إعطاء علاج!!! هي ذي الأحداث التي عرفتها مدينة رقان يوم 13 فبراير 1960... ساعات بعد تفجير"اليربوع الأزرق" حسب رواية "رقاني محمد بن هاشم"، من مواليد 1937، كان وقتها يشتغل ممرضا بالقطاع الصحي الفرنسي رفقة الطبيب " بيشو دوغي"! كان أنداك , "الرقاني" الجزائري الوحيد الذي كان ضمن القطاع الصحي الفرنسي بالمنطقة، والذي يؤكد اليوم "أن فرنسا تعمدت استعمال سكان القصور كفئران تجارب خصوصا بعد إحصاء السكان لمدة 4 أشهر قبل التفجير دون استثناء أحد، قبل أن تخرجهم للعراء، غطاؤهم يوم التفجير كان السماء !! تاركين بيوتهم خالية مفتوحة النوافذ و الأبواب وهم وسط الصحراء !! , يقول "الرقاني محمد"، أن فرنسا كلفتهم بإخبار أهالي القصور عن التدابير التي يجب أن يتخذوها، بإغماض أعينهم و الانبطاح فوق الأرض على وجوههم قبل الانفجار إثر رؤيتهم للطائرة التي ستحلق فوقهم. كم تم تسليم كل فرد صحراوي قلادة كشف الإشعاع تحمل رقما تسلسليا مع تهديد كل من يضيعها، بالسجن!!.. ويضيف محدثنا ..أنه، يومها ارتفعت غمامة الفطر النووي في السماء، لكنها سرعان ما جلبتها الرياح نحو المناطق الآهلة بالسكان!! فقد تم نقل عائلات الضباط الفرنسيين إلى مدينة رقان علي جناح السرعة لتجنيبهم أي خطر!! كما لحقهم بعد ذلك كل القادة العسكريين، خوفا علي أرواحهم، فيما ترك الناس وسط غيمة من الغبار النووي لا تستطيع من خلاله إبصار شخص آخر على بعد 3 أمتار!!. و في اليوم الموالي، تم استرجاع كل القلادات وتسجيل كل التغيرات الطارئة على الأفراد بعد الفحص الطبي الذي أجري عليهم، فيما نقلت الحالات المتضررة إلى القاعدة العسكرية لمتابعة تطوراتها قصد معرفة آثار الإشعاع على البشر بعيدا عن نقطة الصفر .

النفايات النووية وصلت إلى الشمال الجزائري

يفيد سكان رقان من عايشوا المرحلة الاستعمارية و الاستقلال في آن واحد، أنه بعد رحيل الكتيبة الثانية الفرنسية من القاعد العسكرية في 30 مارس 1964 و إقدام الجنود الفرنسيين على دفن الأبراج و العتاد الذي استعمل في الإطلاق بمنطقة حموديا في 16 سبتمبر ، 1963 تهافت سكان المنطقة على جلب النفايات الحديدية و النحاسية من الأسلاك النحاسية و الصفائح الحديدية. فقد قام السكان بالحفر إلى أعماق معتبرة لاستخراج هذه الأخيرة، رغم خطورتها و حملها لكميات جد هائلة من الإشعاعات. فهذا أحد شهود القنبلة السيد "عب الله" يؤكد " أن صفائح الزنك و الحديد تسابق سكان القصور العشرة القريبة لاستعمالها في بناء أسقف بيوتهم و هي باقية إلى اليوم"!.. و يضيف محدثنا .. أن النحاس نقل آنذاك بالشاحنات إلى مدينة بشار ليباع في مدن الشمال الجزائري حيث كان يشغل السكان في أعمال استخراج النحاس المدفون بمنطقة حموديا بقيمة 30 سنتيم للكلغ الواحد يومها!! .وفي ذات السياق، يفيد سكان المنطقة أن تجار تحويل الحديد يقدمون إلى رقان حتى الآن لشراء الحديد الذي يجلبه الأهالي من المناطق القريبة من نقطة الإطلاق، فيم يتسابق تجار النحاس إلى المنطقة قصد استخراج ما تبقى من الأسلاك الكهربائية التي كانت تستعملها فرنسا في توصيل الكهرباء من القاعدة العسكرية إلى منطقة حموديا على طول 65 كلم، حيث يذهب النحاس إلى شمال البلاد ليذاب و يصقل على شكل أواني تباع في الأسواق الحرفية. كما تم جلب طائرة صغيرة بدون طيار إلى المركز الثقافي الكائن برقان المدينة كان يستعملها المستعمر لتصوير التفجيرات النووية السطحية. و رغم الكم الهائل من الإشعاع الذي تعرضت له هذه الطائرة ، كان الأطفال الصغار المعتادون على المركز، يتسللون ويركبونها في ظل جهل الكبار، ولم يتم نقلها بعيدا و إعادة دفنها إلا مؤخرا

لغز منطقة التارقية التي يسكنها الجن و بها المخابر النووية

نشر العساكر الفرنسيون خرافة أسطورية سائدة بين أهالي رقان حتى اليوم كون منطقة التارقية البعيدة عن رقان المدينة بـ 14 كلم، و التي تتواجد تحت القاعدة العسكرية العليا المسطحة، مسكونة من الجن و كل من يجرؤ ويدخلها يهلك، و لا يعود !! ونظرا لأهمية المكان و حساسيته بالنسبة لفرنسا، استغلت الاعتقاد الدينى لسكان المنطقة و إيمانهم بالجن كي يبعدونهم عن هذا المكان الذي يعتبر أهم من منطقة التفجير بحموديا. ذلك أنه تبين بعد زيارة الشروق للمكان، ولو من بعيد، أن المنطقة لا تزال لحد الآن مسيجة بالأسلاك الشائكة نظرا لخطورتها، كون أن فرنسا حفرت في الهضبة 3 كهوف زودت بالتهوية و تم تعبيد الطرق المؤدية لها و كانت تستعمل كمخابر لتخزين البلوتونيوم و الماء الثقيل و يتم تركيب القنبلة النووية داخل هذه الكهوف التي تم غلقها نهائيا بعد الاستقلال، مع ذاك، تعد منطقة التارقية أخطر مكان مشع نوويا تركته فرنسا الاستعمارية بعد رحيلها من الجزائر، وحادثة "بن جبار"، تؤكد ذلك!! بن جبار.. الذي كان مجاهدا في صفوف الجيش الجزائري منذ 32 سنة، اكتشف الأطباء أنه تعرض لإشعاعات نووية، فقرر رفع دعوى قضائية ضد المستعمر أجهضتها محكمة تولوز الفرنسية!! إحدى الروايات، المنقولة من أفواه أبناء منطقة رقان، تقول أن" بن جبار" تعود علي زيارة كهوف التارقية )المخابر( قصد التفتيش و الجرد بعد استلامه القيادة بالقاعدة العسكرية المسطحة برقان، حيث وجد هذا الأخير أبواب الكهوف مفتوحة بعد رحيل المستعمر الفرنسي، دون أية إشارة تنذر بالخطر، ليتم بعد ذلك غلق مداخل الكهوف من طرف الجيش ا الوطني الشعبي، بالاسمنت المسلح . أهالي رقان يجهلون مخاطر التجارب الفرنسية

في رقان..تكاد تنعدم المعرفة بمخاطر التجارب و الإشعاع النووي .اهالي القصور العشرة بهذه المنطقة، أنهم لا يعرفون سوى تاريخ أول تجربة نووية فرنسية، خصوصا بعد الكذبة الفرنسية التي رسختها في أذهان السكان بأن التجارب النووية نظيفة وليس لها أي خطر صحي على الإنسان. كما ساد المنطقة أنداك معتقد خرافي بأن الولي الصالح الرقاني قد أفشل قوة التجارب النووية بفعل الماء المقدس الذي رشه على القنبلة قبل تفجيرها، إذ لا يزال هذا المعتقد راسخا في الأذهان وإلى الآن. و من غير الممكن أن يربط في أذهان الأهالي أن ارتفاع نسبة السرطان وتراجع المدى العمري بالمنطقة له علاقة بالإشعاعات النووية. فضرر القنابل النووية في رأيهم آني، و ما حصل وقتها من تطاير لأبواب المنازل و سقوط بعض الجدران، هو المفعول الحقيقي للتفجير.. و لا شيء بعد ذلك! حيث يؤكد بعض السكان أن التفجير الأول " اليربوع الأزرق"، هو الأخطر، لأنهم أحسوا به أما باقي التفجيرات الثلاثة المتبقية، و التي كانت هزاتها خفيفة، وغير عنيفة تماما. هذا الجهل بانعدام الخطر،دفع ببعض المؤسسات التربوية وأشبال الكشافة الوطنية، خلال السنوات الأخيرة نحو تنظم رحلات في الـ 13 فيفري من كل سنة باتجاه نقطة الصفر بحموديا!! أي إلى النقطة الأكثر إشعاعا!!! هناك ،يقضي الأطفال يومهم "إحياء" لذكري "الموت" الطويل الأمد!! ذكرى التجارب النووية الفرنسية،!! دون أن ينسوا "جمع الجمرات"..!!: يجمعون قبل العودة، قطع الحجارة الذائبة بفعل التفجير المعرضة لكمية جد هائلة من الإشعاعات النووية!!

خروف برأس حمار و ماعز بأرجل إضافية

من الظواهر الغريبة التي عرفها سكان المنطقة بعد التجارب النووية مباشرة، الولادات المشوهة!.. حيث يؤكد مربو الحيوانات من عايشوا المرحلة، أن الأغنام و الإبل تراجع عددها كثيرا بقصور رقان بفعل حالات الإجهاض و الولادات المشوهة! مصدر هذا التراجع، تمثل أيضا في ظهور عدد كبير من الأمراض الغريبة عن المنطقة و الحالات المرتفعة من الإبل و الماعز التي ولدت بتشوهات، أدت إلى الوفاة بعد حين!! من بين هذه الحالات، حالة "خروف برأس حمار"، و "ماعز بستة أرجل" ، وهذا حسب الروايات المحلية! أهم الأمراض الجديدة التي أصبحت لها مسميات حسب مربي الإبل برقان، هي "مرض بودوارة" المميت الذي يقضي على الإبل، و الورم السرطاني المسمى عند أصحاب المنطقة بـ "البارد"، و الورم المخي المسمى بـ "الشظاظ"، الذي يظهر فجأة، إذ تنهار الإبل وتموت بشكل فجائي دون إنذار ودون سبب يذكر !!.. هدا المرض القاتل ينتشر بصورة فتاكة حاليا، و تجهل أسبابه الحقيقية نظرا لنقص الاختصاصيين و البياطرة في هذا المجال، وأيضا لقلة الوعي و الحرص!!.. فالكثير من الإبل تموت بسبب انعدام الأدوية .! .. كل هذه الأمراض، ظهرت فجأة في الستينات و ارتفعت نسبتها كثيرا في السنوات الأخيرة . أما الآن، فتكاد تربية الإبل تنعدم بالمنطقة. أصحاب القصور من المربين و الرعاة، يعتبرون أن الأمراض الناجمة عن الإشعاع النووي ستؤدي إلى انخفاض الثروة الحيوانية و التنوع الإحيائي و اختفاء عدد من السلالات التي تكيفت عبر آلاف السنين مع البيئة الصحراوية.، فقد لوحظ من طرف الأهالي اختفاء عدد من الزواحف مثل "الحنش" و الطيور المهاجرة كالطائر الذي كان يسميه المزارعون "الصفرا"، و طائر "الكحيلة"، الذي اختفى نهائيا بعد الانفجار النووي الأول. كما يذكر المزارعون، أن المحاصيل الزراعية التي كانت تزخر بها المنطقة قد تراجعت كثيرا ، لاسيما زراعة الطماطم التي تشتهر بها المنطقة، و التي لم تعد كما كانت عليه في الستينات. أما التمور، فلم تعد أية علاقة تربط منطقة رقان الصحراوية بزراعة النخيل! فقد تعددت الأمراض الطفيلية التي باتت تحصد أشجار النخيل بالمئات كل سنة ،لاسيما مرض " البيوض ".

أطفال حديثي الولادة بعين واحدة , بدون مخ و 801 حالة إجهاض في 5 سنوات

هذه الحالات التي عرفها مستشفى رقان، حسب الدراسة التي أجرتها الطالبة عبد الله فتيحة خلال تحضير مذكرة التخرج الجامعية بإشراف د. عبد الكاظم العبودي سنة 2001، تفيد أنه لوحظ عدد من الوفيات المتكررة للأطفال عند ولادتهم بعضهم لديه تشوهات خلقية حسب ما ذكره الأطباء الذين شاهدوا حالة طفل حديث الولادة بعين واحدة و أصابع قصيرة جدا، وكذا حالة طفل بأرجل مقوسة في نفس المستشفى. هذا المرض، يمكن ملاحظته حتى عند الكبار. إنه ظاهر وبوضوح بالمنطقة. كما عرف المستشفى حالة مولود برأس كبير مملوء بالماء لم يعش أكثر من يومين.. و أخر بدون مخ توفي عند الولادة. وللوقوف على مثل هذه الحالات الآن، حاولنا التقرب من مستشفي رقان للتأكد من هذه الحالات ومدى علاقتها بالإشعاع النووي، لكنه تعذر ذلك علينا بعد التهرب الكبير للطاقم الطبي من الإدلاء بأي تصريح في سياق الموضوع، غير أنه من الواضح، وحسب الأهالي و الذي لا يمكن إخفاؤه، هو العدد المخيف لحالات الإجهاض بالمنطقة التي وصل عددها إلى 169 حالة في سنة 2000 فقط، فيما كان عددها حوالي 801 إجهاض بين سنة 1995 و 2000 بمستشفي رقان وحده!.. كما أن حالات العقم التي ظهرت بعد سنوات التجارب النووية مباشرة، و التي أثرت على الجنسين الذكري و الأنثوي، باتت اليوم شائعة، و في غياب الإحصائيات و المراقبة الطبية لتطور الصحة في رقان إبان الفترة الاستعمارية قبل و بعد عملية التفجير الأولى، يظل الصمت و التكتم يلفان حقيقة موضوع الصحة بالمنطقة بعد التجارب النووية و ذلك لغياب السجل المدني قبل سنة 1967، أي قبل رحيل المستعمر الفرنسي من منطقة رقان العسكرية، فان أي حديث عن تأثيرات الإشعاع النووي يضل ناقص الدقة و الموضوعية أحيانا، نظرا لاعتماد شهادات من عايشوا الحدث في معرفة الحقيقة و ربط كل الأمراض الوراثية المستجدة بالتجارب النووية التي يتعدي تأثيرها إلى الأجيال اللاحقة 30 مصاب بالصم و البكم في تعرابت لوحدها و انتشار أمراض العيون

يلفت انتباه أي شخص غريب عن قصر تعرابت بدائرة رقان، ذلك العدد الكبير من المصابين بالصمم و العجز عن الكلام بهذه المنطقة!.. وفي بعض الأحيان يكون حوالي 4 إلى 6 أشخاص مصابين بالصم و البكم من نفس العائلة!!.. فقد وصل عدد هذه الحالات إلى 30 حالة في تعرابت لوحدها!.. كما توجد حالات مماثلة في كل من بلدية سالى و تاوريرت و قصر تينولاف , النفيس , آيت المسعود و انزقلوف . و عن الانتشار المريع لأمراض العيون برقان خاصة و أدرار عامة، يرجح كثير من أطباء العيون بالمنطقة ، أنه متعلق بالإشعاعات النووية . فقد ظهر هذا المرض مباشرة بعد تفجير أول قنبلة ذرية برقان و نسبة كبيرة من سكان المنطقة الآن، مصابون بثلاثة أنواع من أمراض العيون، و هي: الحساسية المفرطة للعين، حيث تصبح العين حساسة جدا لأي شيء!! المرض الثاني، هو ارتفاع ضغط العين الذي يؤدي إلى خلل في عملية الإفراز، حيث يتراكم الماء في العين.. كما توجد هنالك العديد من الأمراض الخلقية المنتشرة بصورة كبيرة جدا، أهمها قصر النظر!!. وعن انتشار أنواع أمراض العيون السالفة الذكر، تفتقد الإحصائيات الدقيقة، إن لم نقل تنعدم كلية بسبب انعدام الاهتمام و نقص الوعي عند الناس و شساعة المنطقة.

تفشي كل أنواع السرطان بمنطقة رقان

يعاني سكان منطقة رقان خلال السنوات العشر الأخيرة من ارتفاع عدد الوفيات بسبب السرطان. فقد بات هذا الأمر يثير مخاوف أهالي المنطقة. حيث تم تسجيل 16 حالة وفاة بين 2004 و 2006 ، فيما تفيد الدراسة الجامعية الوحيدة التي أجريت بالمنطقة سنة 2000، أن عدد الإصابات بالسرطان في منطقة رقان تنوعت واختلفت خصوصا عند الأشخاص الذين عايشوا مراحل التجارب النووية. فقد سجل خلال سنة 1997 فقط حوالي 28 حالة سرطان ثدي في رقان لوحدها، أودت بحياة 6 منهن في نفس السنة!.. كما سجل في سنة 2000 لوحدها إصابة 10 أفراد متوسط عمرهم 70 سنة ، بسرطان الدم و الكبد. أما الـ 13 شخص الذين أصيبوا بسرطان الرئة و الحنجرة من نفس المنطقة، فتتراوح أعمارهم بين 25 و 60 سنة. و يتناقص عدد المصابين بالسرطان، كلما ابتعدنا عن منطقة رقان، أي عن منطقة الإشعاع النووي. ففي نفس السنة، سجل 04 مصابين بسرطان الحنجرة بمنطقة سالي التي تبعد عن رقان بـ 75 كلم. نفس الشيء بالنسبة لسرطان المعدة و أمراض القصور الكلوي الذي وصل عدد المصابين به إلى 83 في سنة 1998 و 2000 ، إضافة إلى 588 مريض بالسكري وهذا خلال الفترة المذكورة. كل هذه الأرقام و أنواع الأمراض التي لا يسعنا ذكر كلها، لم يكن يعرف سكان المنطقة عنها شيئا قبل التجارب الفرنسية التي أجريت عليهم كفئران تجارب . زد على ذلك ظهور الأمراض النفسية ..

كل ما سبق ذكره في هذا السياق ، يبقى بعيدا كل البعد عن الحقيقة المخيفة التي لا يمكن تصورها! فالواقع الصحي أخطر من ذلك!.. فأغلب أهالي القصور، لا يتقربون من المستشفي لتلقي العلاج، ويكتفون بالعلاج التقليدي، مما يتعذر على القطاع الصحي تحديد العدد الحقيقي للمصابين بالسرطان و باقي الأمراض المتفشية بالمنطقة في غياب دراسة معمقة يقوم بها مختصون في مجال الطب النووي تحصي كل سكان المنطقة، فيما يبقي الدور على المؤسسات الرسمية لأخذ الأمر بجدية و تسجيل الحقائق كاملة قصد إدانة واحدة من أكبر جرائم عصرنا الحالي لكي يضمن الضحايا و الأجيال القادمة حقوقهم الكاملة في التعويض و تخفيف الآلام و المآسي لأن عمر الإشعاع النووي لا يتوقف عند 50 سنة فقط، بل يدوم إلى مئات ألاف السنين تدوم معها معاناة أجيال و أجيال من الجزائريين.. ذنبهم الوحيد أنهم سكان منطقة رقان

مجازر 8 ماي 1945






أجمع باحثون و سياسيون و رجال قانون،عشية الاحتفال بالذكرى ال 68 المخلدة لمجازر 8 ماي 1945 أن المجازر المرتكبة بسطيف وقالمة وخراطة لم تكن أحداثا فردية قام بها متعصبون فرنسيون، وإنما هي جرائم استعمارية تتوفر على كل الأوصاف التي حددها القانون الدولي، وأوضحوا أم الجرائم التي قام بها الإستعمار مازل الشعب الجزائري يعاني منها لحد الساعة خصوصا في الجنوب الجزائري.

وأوضح المدير العام للأرشيف الوطني، عبد المجيد شيخي، أمس، في الندوة التي نشطها برفقة شخصيات وطنية و أساتذة و طلبة بمنتدى المجاهد، لإحياء ذكرى المجاهد ورئيس مجلس الأمة الأسبق، بشير بومعزة، أن المقاومة الجزائرية للمستعمر التي دامت أكثر من قرن كامل لم تمنعهم من المطالبة بحقهم و المواصلة في النضال، مشيرا إلى أن ثورة نوفمبر لم تتوقف عند وراثة تلك الروح المعادية للاستعمار ولكنها جددت وبنفس العقلية، كما استفادت الثورة من تجارب الحركة الوطنية من خلال مؤتمر الصومام وبقيت على تلك الروح التكاملية حتى بعد الاستقلال، وأكد في ذات الندوة والتي أعطى فيها قراءة لمختلف مراحل الثورة الجزائرية وكيفية استفادة كل مرحلة من التجارب السابقة أن الموروث والمبتكر في ثورة أول نوفمبر لا يزال ساري إلى يومنا هذا و لازلت الدول تعتبر من الجزائر و تقتدي بنضالاتها، وأعطى عبد المجيد شيخي في محاضرته المشهد الإجتماعي والسياسي العام في الفترة التاريخية التي سبقت تلك الأحداث، حيث انطلق المحاضر من تساؤل جوهري حول القمع والوحشية التي مورست في تلك المجازر، كما قدم شيخي الجوانب التي تدين فرنسا في تلك الأحداث منها الإصرار والترصد والإعداد للجريمة والقصد الجنائي الذي لخصه في كلام الفرنسيين، و دعا شيخي الشباب الجزائري والأجيال الصاعدة إلى الإقتداء بمجاهدي و شهداء الأمس للمضي قدما في تشيد الوطن و حمايته من أي خطر خارجي، كما شدد على ضرورة زيارة الأرشيف الوطني المملوء بالأدلة الملموسة و القاطعة و التي تأكد نضالات المجاهدين و الشهداء.
من جانبه، قدم أحد مؤسسي جمعية 8 ماي 1945، مخلوفي عوني، محاضرة تحدث فيها عن الذاكرةو الثورية و التاريخ الجزائري و جمعية 8 ماي التي أسست بفضل المرحوم بشير بومعزة، و كشف أنها أنشئت في التسعينات و كان مقر تأسيسها في مدينة خراطة في 1990، مضيفا أنه كانت للمجاهد والمناضل نظرة خاصة في هذا الموضوع لأن تحليل مجازر 8 ماي هو جريمة ضد الإنسانية جمعاء و ارتكب هذه الجريمة قوات الجيش الفرنسي و المعمرين و اشترك معهم الدرك الفرنسي و الشرطة و بذلك عاثوا فسادا في خلق الله و حتى تلك الإدارة الاستعمارية الحقيرة فقد وافقتهم على ذلك و نفذت المجازر في حق الجزائريين العزل البسطاء، و قال في ذات الشأن:" كل هؤلاء قاموا بهذه الجريمة المخزية التي راح حصيلتها 45 ألف ضحية"، و في سياق متصل شدد المجاهد على ضرورة الدفاع عن الذاكرة التي تعتبر الهدف المسطر الأول حسب الشيخ بومعزة و حسب المجاهدين، مشيرا إلى حق المتابعة القضائية ضد الناس الذين قاموا بهذه المجازر و ضد تلك الدولة التي كانت قوية و هجمت على شعب ضعيف و قال :" لما نحرق الناس أحياء فهذا جريمة، لما شعب عزل تضربه بالنابلم و ترميه في الوديان و ترميه بالرصاص فهذا جريمة، لما تقتل الأطفال و النساء و الرضع فهذا جريمة، و هؤلاء المساكين كانوا عزلا لم يرفعوا السلاح في وجه فرنسا بل الكثير منهم حارب من أجلها في الحرب العالمية لتنال استقلالها".
و للإشارة، عرض المحاضرون من سياسين و رجال قانون نبذة عن حياة المجاهد و أحد ؤسسي جمعية 8 ماي 1945 بشير بومعزة، الذي ولد في 27 نوفمبر 1927 في خراطة، و توفي في6 نوفمبر 2009 في لوزان، بدأ نضاله في سن مبكرا في حزب الشعب الجزائري، فضل الالتحاق بجبهة التحرير الوطني الجزائرية منذ تأسيسها، بعد يوم واحد من اندلاع الثورة الجزائرية في 1 نوفمبر 1954 أُلقي القبض عليه من طرف الاستعمار الفرنسي وكان ذلك في 2 نوفمبر وتم وضعه تحت الإقامة الجبرية إلى غاية عام 1956 أين تم الإفراج عليه، وسافر بعدها إلى فرنسا وهناك أسس لجان مساندة المساجين السياسيين، لكن تم القبض عليه من جديد في 13 ديسمبر 1958 وسُجن في سجن فران، لكنه استطاع الهرب منه في 21 أكتوبر 1961، بطريقة ذكية وعجيبة، أثارت اهتمام وسائل الإعلام الفرنسية آنذاك واتجه إلى ألمانيا، بعد استقلال الجزائر عام 1962 شغل بومعزة عدة مناصب وزارية في حكومة الرئيس الجزائري السابق أحمد بن بلة، منها وزير العمل، ثم وزير الاقتصاد الوطني، فوزير الصناعة والطاقة.


التفجيرات النووية الفرنسية في الجزائر


- فرنسا لاتزال تتنكر لضحاياها التفجيرات النووية الفرنسية في الجزائر .. الذاكرة المأساوية تعود

باريس تعمدت وضع شروط تعجيزية لحرمان الجزائريين من التعويض
رغم مرور أزيد من 50 سنة على أولى التفجيرات النووية الفرنسية في الصحراء الجزائرية، لا تزال السلطات الفرنسية مصرة على رفضها رفع السرية العسكرية على الملف، ومواقع التجارب بالتحديد والآثار البيئية وحجم التلوث المسجل، ويعتقد الخبراء، بان باريس تتحفظ على تقديم هذه المعلومات حتى لا تظهر حقيقية الجرائم المرتكبة في حق جزائريين كان ذنبهم الوحيد التواجد بهذه المناطق. ويعتقد حقوقيون، بان السلطات الفرنسية تعمدت وضع شروط تعجيزية على ضحايا التجارب النووية الفرنسية، لحرمان الجزائريين من الحصول عليها.
عندما أعلنت السلطات الفرنسية قبل 3 سنوات، اعتماد قانون لتعويض ضحايا التجارب النووية والمعروف باسم “قانون موران” رأى الكثيرون بان هذه الخطوة من شانها رفع الغطاء عن إحدى اكبر الجرائم التي ارتكبتها فرنسا في حق الجزائريين، إلا انه ومع مرور الوقت اتضح جليا بان القانون لم يكن سوى “ذرا للرماد في العيون”، خاصة مع الشروط التعجيزية التي وضعتها السلطات الفرنسية لمنع التعويضات عن الضحايا، فلم يتم تعويض الضحايا ولم تكشف فرنسا عن خريطة تجاربها النووية بدقة.
وترفض فرنسا رفع السرية العسكرية عن تجاربها النووية، رغم أن هذه الخطوة أساسية وضرورية لمعالجة التلوث الإشعاعي، وحصر آثار التجارب النووية بتحديد المواقع الخاصة بهذه التفجيرات وأثارها على المحيط، ودرجة التلوث وكيفية التعامل معه.
وقد قامت فرنسا بتاريخ 13 فيفري 1960 بتفجير قنبلتها الذرية الأولى في سماء رقان في الصحراء مما أحدث كارثة إيكولوجية و إنسانية لا زالت تحدث أمراضا ناجمة عن الإشعاعات و هذا رغم مرور 35 سنة. و لم يتم إلى اليوم الاعتراف بأي من الضحايا المدنيين لهذه التجارب على أنهم كذلك (ضحايا).   وأحصت تقارير رسمية فرنسية أزيد من 150 آلف شخص بين مدني وعسكري تعرضوا للإشعاعات خلال التفجيرات النووية التي جرت في الصحراء وفي بولينيزيا، خلال الفترة الممتدة بين 1960 و 1996.
وكشف رئيس جمعية قدامى التجارب النووية جان لوك سانس، بان اللجنة الخاصة المنصبة في إطار قانون مورين لتعويض ضحايا التجارب النووية، رفضت الاعتراف بصفة الضحية للجزائريين الذين كانوا ضحية هذه التجارب ما يحرمهم من الحصول على التعويضات المترتبة. بحيث رفضت اللجنة الخاصة المنصبة في إطار قانون مورين، ملفات أودعها جزائريون من ضحايا التجارب النووية الفرنسية في الصحراء للحصول على التعويض، ورفضت اللجنة الاعتراف بصفة الضحية و التعويضات المترتبة عنها عقب دراستها الملفات.
وقال رئيس جمعية قدامى التجارب النووية، بان 32 ملفا لمدنيين جزائريين تم إيداعهم للحصول على التعويض، لكنها رفضت جميعها، وقالت اللجنة بان أسباب الرفض مرتبطة بكون الأمراض المصرح بها لا تندرج في إطار قانون مورين لسنة 2010، و انتقدت الجمعيات المدافعة عن حقوق الضحايا، مضمون بعض التدابير التي اقرها القانون، والمعايير المعتمدة لمنح التعويض والتي حرمت الكثيرين من الحصول على التعويضات، بالنظر إلى العدد القليل من الملفات التي حصلت على موافقة اللجنة المشكلة لدراستها. وهو ما أكده ممثل اللجنة المكلفة بالتعويض خلال الاجتماع، بحيث أوضح انه من أصل 782 ملفا استقبلتها اللجنة، 400 منها كانت محل دراسة، وتم رفض 391 ملفا وقبول تعويض 9 أشخاص.
و كان مرصد الأسلحة الذي يعد حركة فرنسية مناهضة للتسلح قد طالب في فيفري الفارط بكشف الحقيقة حول التجارب النووية الفرنسية في الصحراء الجزائرية و المحيط الهادي و إنصاف “كل” ضحايا هذه التجارب متسائلا عن جدوى تواصل الخطاب الرسمي الذي يدعي أنه لم تكن لها أية أضرار. كما ينتقد المرسوم التطبيقي للقانون الذي يعيد في نظره إدراج الخطاب حول عدم ضرر التجارب النووية الفرنسية.
وقدرت منظمات جزائرية، عدد ضحايا التجارب النووية الفرنسية في البلاد بأكثر من 30 ألف جزائري، داعية باريس لتقديم اعتذار ومنح تعويضات، واعتبرت أن تعداد الضحايا يبقى غير نهائي، لكون تأثيرات الإشعاعات متواصلة· ووفق الباحث الفرنسي المتخصص في التجارب النووية ‘’برينوباريلو’’ فقد استخدمت سلطات الاحتلال الفرنسي 42 ألف جزائري ك ‘’فئران تجارب’’ بتفجيراتها النووية.
ويعتقد رئيس اللجنة الاستشارية لترقية حقوق الإنسان، فاروق قسنطيني، بان الشروط التعجيزية التي وضعها المشروع الفرنسي في إطار قانون “موران” كانت “مقصودة” لمنع حصول الضحايا الجزائريين على تعويضات، مشيرا إلى صعوبة إثبات الضرر بعد مرور أكثر من 50 سنة على وقوع التفجيرات، موضحا بان القانون اشترط “إثبات العلاقة بين التفجير النووي والأضرار الصحية التي لحقت بالمصابين وهي علاقة يصعب إثباتها بعد كل هذه المدة”. وشدد قسنطيني على ضرورة مراجعة هذه التدابير القانونية لتمكين الجزائريين من الحصول على التعويضات.
كما شدد قسنطيني، على ضرورة رفع “السر العسكري” عن التجارب النووية الفرنسية وقول الحقيقة كاملة، حتى يتمكن الجزائريون من حصر المناطق التي كانت مسرحا للتفجيرات النووية، وتحديد مستوى التلوث الإشعاعي، والعمل على إزالته إن كان ذالك ممكنا، مضيفا بأنه “لا يفهم سبب رفع فرنسا السرية عن تجاربها النووية”.
وكان الرئيس الفرنسي، فرنسوا هولاند، قد أبدى خلال الزيارة التي قام بها إلى الجزائر، استعداده لمراجعة التدابير القانونية لتمكين الجزائريين من الحصول على التعويض، إلا إن هذه الرغبة لم تترجم ميدانيا، وقال الوزير المنتدب لدى وزير الشؤون الخارجية المكلف بالجالية الجزائرية بالخارج بلقاسم ساحلي، في تصريح له شهر ديسمبر الماضي، أن زيارة الرئيس الفرنسي تمخض عنها تشكيل لجنة عمل لإعادة النظر في ملف ضحايا التجارب النووية و تعويضهم و التكفل بهم. و أضاف ساحلي في أن هناك آلية تعامل للتكفل بشكل جدي من جهة بالضحايا و ذوي الحقوق و كذا حول مسألة تطهير المناطق التي أصابتها التجارب النووية.
وقد تسببت التفجيرات النووية في رقان، بظهور أعراض لم تكن معروفة سابقا، ومن بينها أمراض القلب والعيون و ضغط الدم و التشوهات الخلقية لدى المولودين الجدد”. كما أن معظم الولادات كانت تتم بعد التفجيرات بالطريقة القيصرية على مستوى مستشفى رقان. الذي أحصى ما بين 1996 و2009 حوالي 85 حالة مؤكدة للإصابة بداء السرطان بمعدل 5 إلى 10 حالات في السنة معظمها فوق سن ال15 سنة، ويرجع المختصون ارتفاع معدلات الإصابة إلى زيادة عمليات التشخيص التي تتم على مستوى المستشفى.


اختبار فرنسا الأسلحة الكيميائية في الجزائر

 اختبار فرنسا الأسلحة الكيميائية في الجزائر

الجريمة الكبرى



حتى عام 1978، ستة عشر عاما بعد الاستقلال، واصلت إجراء تجارب على قاعدة سرية في الصحراء   
الاسم: B2-ناموس. المكان: على آلاف مضلع عملاقة من الكيلومترات المربعة في الصحراء الشمالية. هنا، بقي الجيش الفرنسي بعد عام 1962، يرتدون الزي العسكري وغطاء مدني، مع الموافقة على معظم كبار الجزائرية. وكشفت هذه أسرار الدولة هنا بعد تحقيق مطول من قبل Jauvert فنسنت. مع شهادة بيار ميسمير والقوات المسلحة وزير ديغول
كان أكبر مركز للاختبار الأسلحة الكيميائية في العالم باستثناء روسيا. اختبار المضلع، كما يقول الخبراء، من 100kilomètres طولا و 60. كان يسيطر عليها الجيش الفرنسي وكان في الصحراء الشمالية، بالقرب من بلدة بني Wenif، الجزائر: هذه القاعدة فائقة السرية (B2-ناموس الاسم الرمزي). هنا، الجيش الفرنسي التي تجرى في إطار تجاربهم المدنية موحدة وسرية حتى عام 1978. اختبارها A-B2 ناموس والقنابل اليدوية والألغام وقذائف وقنابل وصواريخ حتى، وجميع الذخائر الكيميائية الدفترية. وقد عقدت هذه أسرار الدولة تتم صيانتها جيدا، وكشف هنا نادرة للغاية على مدى عقود. إلا أن الحكومة الفرنسية على أي حال تم الإفصاح عن ذلك. الاختباء وراء هذه السرية لا يقل عن ثلاثة الأكاذيب الرسمية. أولا، منذ عام 1945، ونفت فرنسا دائما بعد أن أدلى في أي مكان في تجارب للأسلحة الكيميائية في الهواء الطلق. ثم باريس والجزائر العاصمة وقال دائما أنه قد تم إغلاق القواعد الأخيرة من الجيش الفرنسي في الجزائر في عام 1968. وأخيرا نشرت اتفاقات إيفيان، التي أغلقت استقلال الجزائر، ناقصة: كان B2-ناموس مرفق السرية في عام 1967 وجددت في عام 1972.
للاطلاع على تفاصيل هذه القصة، ونحن تشاور اولا المحفوظات عدة. لماذا؟ من المستحيل أن أقول إن الحكومة بدأنا لا يرغبون في أن نقلت. ثم اتصلنا وزارة الدفاع التي أكدت بعد عدة أسابيع بعض الحقائق. وأخيرا، سعينا لدراسة دبلوماسيون قليلة، العسكرية والسياسية تعاملت مع القضية في ذلك الوقت والذين ما زالوا على قيد الحياة. البعض قال بت، والبعض الآخر رفض الإجابة ببساطة أو يتظاهر لا يعرفون شيئا.
وكان الرئيس السابق للأسلحة الكيميائية الرئيسية على استعداد ليقول لنا B2-ناموس. وزارة الدفاع وردع. في المجموع، تحدث خمسة أشخاص أو أكثر بحرية أقل. وافقت فقط اثنين يتم تحديدهما: ambassadeurPhilippe Rebeyrol، القائم بالاعمال الفرنسي في الجزائر في عام 1967، وخصوصا بيار ميسمير (انظر الصفحة 22). وقال وزير القوات المسلحة الجنرال ديغول: “B2-ناموس؟ كان سرا حقا، كما تعلمون. “





اختيار Wenif بني مضلع


 تاريخ الاختبارات الكيميائية في الصحراء يبدأ جيدا قبل استقلال الجزائر في عام 1935 بالضبط. في مذكرة سرية على مولان العقيد B2-ناموس، زعيم المجموعة الكيميائية والأسلحة البيولوجية في عام 1966، كتب ما يلي: “مباشرة بعد الحرب العالمية الأولى، كان هناك شعور بالحاجة لحقل مع كل الضمانات التي من الأمن . لتجربة عوامل الحرب الكيميائية التي وضعتها مختبرات، المعدات اللازمة لمبعثر وكذلك معدات الوقاية والتطهير “ويضيف:” لقد كان مثل هذا التضاريس وعرة جدا، بعيدة تماما عن المناطق المأهولة ، يمكن بسهولة أن تكون متصلا الطرق والسكك الحديدية، وكان لديه في النهاية مناخ المناخ لا تختلف كثيرا الأوروبي، على الأقل لفترة طويلة من السنة. “
اختيار ذلك الجيش في عام 1935، “ويحدها من الشمال والمنحدرات من وادي ناموس.” هضبة الحجر الجيري في الصحراء الجزائرية، وهكذا ولدت مركز اختبار Wenif بني، ودعا في وقت لاحق B2-ناموس. ، وقبل الحرب العالمية الثانية، كانت فرنسا قادرة على وضع كمية كبيرة من الأسلحة الكيميائية – التي تقوم أساسا على غاز الخردل والفوسجين. في عام 1940، هدد باريس للاستفادة من هذه الأسهم إذا استخدمت ألمانيا أولا، كما في عام 1915، والغازات السامة. ولكن لم تشارك الجيش الألماني في حرب الحركة، حيث استخدام مثل هذه الغازات غير مؤكد جدا، لا شيء. ولم الصراع الجوية والكيميائية اللعين في 30S لم يحدث. 

1962: مرفق سري للاتفاقيات إيفيان

في 50s، استأنفت التجارب في ناموس-B2. هذه هي الحرب الباردة، يتم تنفيذ مناورات حلف شمال الاطلسي الهجوم بالأسلحة الكيماوية على قاعدة سرية. ولكن أبحاث الأسلحة الفعلية والمنتجات هي في سبات عميق. هو ذرة – لا الغازات السامة – التي تحشد الآن مهندسا عسكريا. في عام 1962، عشية استقلال الجزائر والجنرالات الفرنسية تريد أن تبقي B2-ناموس بعد. فقط في حالة … السر هو قاعدة القائمة للمفاوضات إيفيان، مثل جميع المواقع الاستراتيجية في الصحراء الفرنسية. لأن في نظر ديغول ودوبريه له المؤمنين، هو في الصحراء الجزائرية والتي ستكون مساحة فرنسا. LeGénéral يريد بأي ثمن للحفاظ على بضع سنوات أخرى لاختبار أربع النووية الفرنسية والفضاء (رقان، داخل Ekker، كولومب بشار وHammaguir). بعد مناقشات قاسية، ومبعوثين من الإليزيه الحصول على الحفاظ على الوجود الفرنسي في هذه المواقع الأربعة لمدة خمس سنوات. وB2-ناموس؟ وقال بيير مسمير فقط: “في ذلك الوقت، لويس جوكس [رئيس الوفد الفرنسي] قال لي أن الجزائريين قد قبلت دون الكثير من النقاش وصيانة قاعدة البيانات، أيضا لمدة خمس سنوات. وكان هذا الترتيب مرفق سري للاتفاقيات إيفيان. “
إغلاق جميع المواقع الرسمية للصحراء الفرنسية في عام 1967، الموعد النهائي المتفق عليه. أصبحت مراكز التشغيلية، كورو، وموروروا اندز (لاختبار صواريخ) تولي المسؤولية. أغلقت الجزائر المواقع، إلا ناموس-B2. لم ديغول لا تريد. قبل عامين، وقال انه امر سرا استئناف الأبحاث على الحرب الكيميائية – والبكتريولوجية. لماذا؟ بيار ميسمير: “في ذلك الوقت، ونحن في حرب فيتنام. الأميركيون الكثير من العمل على الأسلحة الكيميائية، وليس فقط النابالم. السوفيات هي نفسها، والخدمات الأمريكية قدمنا ​​الأدلة. لم نتمكن من البقاء بعيدا. “الآن، لمتابعة القوتين العظميين، فإنه يأخذ اختبار المضلع. أين؟ B2-ناموس بالضرورة، ويقول الجيش.
في 16 كانون الثاني 1967، وموظفي البرنامج تقسيم الجيش يدافع عن هذا الموقف في مذكرة الدفاع أسرار سرية طويلة. هناك يقال كل شيء تقريبا عن سياسة جديدة من الأسلحة الكيميائية دي غول والوسائل لتنفيذ لتحقيق ذلك.وثيقة استثنائية.
في هذه المذكرة، والموظفين تذكر أولا مقررات العامة – لا يزال مجهولا حتى اليوم: “مجلس الدفاع [برئاسة رئيس الدولة] في اجتماعها يوم 25 يونيو 1965 قررت التوجه لتقديم دراسات عن الأسلحة الكيميائية والبكتريولوجية. ينبغي أن تركز الجهود على دراسة العوامل الكيميائية، والمسببة للعجز وكلاء قاتلة BW، وعلى الحماية من هذه العوامل، وتحديد أنظمة الأسلحة يمكن أن تنفذ “، ونلاحظ ما يلي: “في نهاية المطاف والإنتاج الصناعي للأسلحة الكيميائية والبيولوجية أن تضطلع بعد الانتهاء من البرنامج النووي.”

فرنسا تريد أن تبقي مكانا للاختبارات واسعة النطاق



ثم يصف النص ultrasecret مركزين من الاختبارات الكيميائية المتاحة للجيش الفرنسي. على Mourmelon واحد، ومن جهة معسكر للجيش في مارن – هناك تجري “تجارب similis [منتجات عوامل الحرب وثيق، ولكن القليل أو لا سمية] أو كميات صغيرة من عابر [السامة، ولكن عدد قليل جدا الوقت]. “ وثانيا، “[ملاحظة: التأثير السلبي الذي يستمر عدة ساعات أو حتى أيام] تجارب واسعة النطاق من المنتجات المختلفة والمستمرة على وجه الخصوص.” B2-ناموس لوبعبارة أخرى، فإن المذكرة تقول “مرافق أجريت B2-ناموس من أجل إجراء الحية قذائف مدفعية النار أو أسلحة التشبع بالمواد الكيميائية السمية الثابتة، واختبار القنابل الطيران وانتشار المواد الكيميائية والعدوانية اختبارات بيولوجية “.
كيف تجري العمليات؟ هيئة الأركان دقيقة: B2-ناموس 400 شخص للعمل خلال حملات الاختبار و”تم تجهيز مجموعة من 2tours 20meters (النار والمراقبة)، 50pylônes لأخذ العينات، 10kilomètres خطوط الأنابيب المدفونة من 2abris الكاميرا … “استثمارا كبيرا. أقول ذلك الجنرالات، “فإن إغلاق B2 يمثل مشكلة خطيرة للغاية بالنسبة للجيش، لأنه قد يؤدي إلى إنهاء وضع الأسلحة الكيميائية وتطوير المعدات الفرنسية الحماية من السمية الثابتة. “
لماذا لا يتم تثبيت مركز الاختبار في مكان آخر؟ علما 1967 يقول: “أجريت المسوحات في الخارج، لأنه يمكن أن يكون هناك مسألة إيجاد منطقة في مدينة كبيرة بما يكفي (50 كيلومترا 50) اللازمة لضمان السلامة.” جرى التحقيق عدة مواقع: غيانا وبولينيزيا، ولكن “الظروف غير مواتية للغاية” الساحل الصومالي “، رفض حل لقضايا السياسات والظروف.” تشاد والنيجر وأخيرا، والتي “لديها بعض الشروط الفنية مقبولة”، ولكن ” وكانت تكلفة مثل هذا المرفق المشفرة 40-50million فرنك (لم تقدم) وتواريخ الإنجاز المقدرة لثلاث أو أربع سنوات. “
وهناك سبب آخر للحفاظ على B2-ناموس؟ تقول بإن طاقم العمل: “إن الحملة الأخيرة لقطات، 1966 في وقت متأخر، أعطى نتائج مبكرة مقنعة جدا أنه ينبغي السماح للتعريف قذيفة من الحمل الكيماوية 155.” و- النقطة الفاصلة لديغول – “في شهدت فعالية مماثلة لقذائف الذخائر الأمريكية. “ اقتنعت العام: فرنسا يجب ان يستمروا في قاعدته السرية في الصحراء.

1967: نعم ultrasecret بومدين ديغول

يبقى أن التفاوض تمشيا مع الجزائريين. وسوف نقدم لهم ما في المقابل؟ في 31 كانون الثاني 1967، شمال إفريقيا بمنظمة كاي أورسيه لمعالجة حوالي مذكرة سرية لدي موريس كوف Murville، وزير الشؤون الخارجية. من حيث المضمون التفاوض رحيلنا من مواقع أخرى جنوب الصحراء. كيف؟ الحكومة الجزائرية “تتوقع أن تدفع المواد [هذه المواقع] كان يرغب في الاحتفاظ بها. [...] يمكن أن التخلي عن كل أو جزء من هذه المواد مجانا الاعتبار الالتزامات تشكل نسأل الجزائريين للاكتتاب “. وقدمت المعدات العسكرية بقيمة 50million، سيتم نقلها إلى الجيش الجزائري ل21millions، تدفع على مدى ثلاث سنوات.
ولكن المال لا يكفي لشرح اتفاق بومدين العقيد. اتخذ الرئيس الجديد الجزائرية التقشف وغير مرنة، والسلطة قبل عامين. يقول القومية والمناهضة للإمبريالية. لماذا لا يقبل استمرار هذه قاعدة سرية للجيش الفرنسي وخبراتها مخيفة؟لسببين على الأقل. أولا، لا تكشف عن الفرنسية للجزائريين، على ما يبدو، في نطاق الدقيق للتجارب في ناموس-B2: عقد اجتماع مع الموظفين المكان في 7 مارس، 1967 لإجراء مفاوضات مع الجزائر كما حسابه، سنطلب الحفاظ B2-ناموس “تحت ستار بحوث وقاية من المواد الكيميائية العدوانية”. السبب الثاني بومدين نعم، أهمها: “لقد كانت مسألة شخصية بين اثنين من رؤساء عسكري للدولة، وديغول بومدين.
ولم يكن الرئيس الجزائري يقول لا للعامة. انها بسيطة على هذا النحو. “من يتكلم؟ السفير فيليب Rebeyrol، الذي تفاوض على اتفاق مع المقربين بومدين B2-ناموس، وقائد Chabou (الذي توفي بعد ذلك بعامين في حادث تحطم طائرة هليكوبتر غامض). واضاف الدبلوماسي: “كما العديد من الضباط الجزائريين Chabou كان جنديا في الجيش الفرنسي. وهذا الرابط وكانت عاطفية جدا “وخلال المناقشات، وبومدين رجل واحد فقط يتطلب شيئا من القائم بالاعمال الفرنسي: على السرية المطلقة. “كان علي أن تأخذ الحذر الشديد كلما كنا تلبية، ويوضح فيليب Rebeyrol. لم قائد Chabou بأي شكل من الأشكال أن المدنيين هم على علم بها. وخصوصا لا “المبرمة والسفير:” إن وزير الخارجية بوتفليقة. تعلمون، هذه هي المرة الأولى التي تتحدث عن هذا الموضوع لمدة ثلاثين عاما “.

الجيش الفرنسي تحت غطاء مدني




و27 مايو 1967، تم توقيع اتفاق اطار حول ناموس-B2، وخبيث، وسفير جديد لفرنسا في الجزائر، وChabou Leusse ستون قائد، “نيابة عن الرئيس بومدين”. من خلال هذا تبادل الرسائل السرية، الجيش الفرنسي الحصول على فترة أخرى مدتها خمس سنوات. ولكن تغيرت الظروف. يجب أن تعمل تحت غطاء مدني. شركة تابعة لطومسون، سوف يكون صاحب العمل Sodeteg من السجل. أصبح الضباط والمديرين التنفيذيين وحدة العمل. من الواضح، يقول مذكرة من موظفي 16mai 1967، “بل هو في الواقع السلطات الفرنسية العسكريين الذين احتفاظ بالسيطرة على العمليات B2-ناموس.”
آخر اتفاق سري بين باريس والجزائر العاصمة (4 ديسمبر 1967) تحدد شروط التمويه. الأولى، وسيتم توفير قاعدة الحرس الخارجي من قبل الجيش الجزائري، وSodeteg تعتبر رسميا “عن العمل نيابة عن السلطة العسكرية الجزائرية.” وبالإضافة إلى ذلك، “يمثل سيارات تابعة سوف تمحى الجيش الفرنسي “. لتجنب الرقابة الجمركية “أدوات ومنتجات خاصة ولم يبلغ عنها.” وأخيرا مطار ناموس “لن تكون مدرجة في وثائق الطيران، لا ينبغي وجودها يتم الكشف عنها أمام حركة المرور الجوية وكالات عامة.”
نهائي الاحتياط، وقررت أن أحد من قبل سفارة فرنسا في الجزائر. في برقية “سرية للغاية”، وقال السفير Leusse: “إن موظفي Sodetegpourront استخدام الجيش الواضح للاتصال بهم عاجلة الجوية مع فرنسا. لكن في هذه الحالة، ينبغي أن يكون استخدامه في كلا الاتجاهين، للذهاب والعودة. “لماذا؟ لأن “سيكون من المؤسف إذا كانت تحدث في شرطة الحدود واقعة في الجزائر (أو ترك) بينما جوازات سفرهم والشرطة الجوية السجلات لا تظهر أي الإخراج (أو . الدخول) “السفير هو الحق: الشيطان يكمن في التفاصيل – وخاصة في الحالات غامض … oooooooooo1972: الجزائر يتطلب التعاون … وائتمان عشر ansoooooooooooo وفي نهاية خمس سنوات، في عام 1972، وتنشأ نفس المشكلة: الجيش لا تزال تريد أن تبقي دائما وB2-ناموس. الأسلحة الكيميائية، ولكن في وقت مبكر années70 الصحافة أكثر من أي وقت مضى سيئة. الكتب، وتقارير المنظمات الدولية (الأمم المتحدة ومنظمة الصحة العالمية) ندين هذه التجارب. مصنوعة الحوادث على Dugway التجريب المضلع، الولايات المتحدة الأمريكية، العامة. القانون الأمريكي ويقلل بشكل ملحوظ من احتمالات الجيش الأميركي لاختبار الأسلحة الكيميائية في الهواء الطلق. قررت واشنطن حتى على “تعليق” استخدام المسقطات في فيتنام. ولكن لا شيء يحدث: تعتزم الموظفين للحفاظ على مجموعتها الاختبار.
تعد صفقة الثابت: العلاقات الفرنسية الجزائرية ليست وردية على الإطلاق. في فبراير 1971، تأميم الرئيس بومدين أصول شركات النفط الفرنسية. العلاقات الدبلوماسية رهيبة. طلب ميشال دوبريه بعد، وزير الدفاع، الخارجية زميله موريس شومان، للتدخل. في رسالة سرية من 3 الدفاع يناير 1972، كتب شومان: “إن توفير ناموس-centreB2 أمر ضروري لاستمرار دراسات عن الحرب الكيميائية، سواء كانت معدات الوقاية أو وسائل الاستجابة [أي وقال،] الأسلحة، وثبت أنه من المستحيل تقريبا للعثور على إقليم آخر implantationen الفرنسية “ميشال دوبريه ويختتم:” أرفق بالنسبة لي مهم جدا لتعجيل بالفصل في القضية، لماذا تظهر الجزائريين التفاهم. “
مفهوم، لكنه طالب. في 1 فبراير 1972، وسفير فرنسا في الجزائر، جان ماري Soutou، كتابة إلى الأمين العام للأورسيه كاي، هيرفيه الفان. يقول الملحق العسكري للسفارة “اليوم زار الأمين العام للدفاع الوطني في الجزائر للحفاظ على مبيعات الأسلحة لدينا.” و، مفاجأة، “محاوره المذكورة عفويا إمكانية مشاركة الفنيين الجزائريين اختبارات B2 لدينا. وأضاف أن هذا التعاون يمكن أن تبدأ سلسلة من الاختبارات المقبلة، أي قبل انتهاء الاتفاق. “ والسفير يسأل: “وشرط من التجارب السرية متوافق مع المشاركة الجزائرية؟”
إلى حد ما، نعم، وتجتمع باريس، الذي هو على استعداد لتقديم تنازلات كثيرة للحفاظ على B2-ناموس. هيرفيه الفان الكابل السفير: “يبدو لي، كما وزير الدفاع الوطني، يجب أن نرحب مع طلبات الانفتاح أكبر قدر ممكن من الجزائريين، لذلك لا تجازف الحاجة إلى إنهاء قبل الأوان . اختبار حاسم لتطوير معدات دفاعنا “وقال دبلوماسي كبير:” إن المحافظة على النظام سرا أن يقتصر مشاركة الجزائر إلى وجود في الموقع من خمسة إلى ستة من الأخصائيين “من يستطيع ذلك؟ لا، بالطبع. ”سوف يشاركون في إدارة التجارب، ويوضح هيرفيه الفان وتلقي نتائج الاتصالات، على أن يكون مفهوما أن تم تصفيتها المعلومات المقدمة مسبقا.” الجزائريين يريدون أيضا المتخصصين في Franceforme الحرب الكيميائية.حسنا، قال الفان، ولكن “لا يمكن أن ينظر إلى هذا التدريب في فرنسا في الكلية العسكرية غرونوبل الأسلحة الخاصة.”
الجزائر تريد أكثر من ذلك. كتب السفير Soutou 2 مايو 1972: “العقيد Latrache [مدرب من وزارة الدفاع الجزائرية] يسعى إلى إقامة صلة بين ثلاث حالات: شراء Fouga الماجستير، B2-ناموس الاتفاق على التحليق و[القدرة على Francedemande بعد المقشود بسهولة التراب الجزائري في اتجاه أفريقيا]. “ماذا بالضبط الجيش الجزائري؟ لFouga الماجستير “، كما يرغب في الحصول على الائتمان من عشر سنوات على الأقل وتدفع فقط أصغر إيداع ممكن، ما يصل الى خمسة في المئة.” فهل الحصول على هذه الظروف الاستثنائية؟ لا محفوظات ولا يقول شهود. وعلى أية حال، في 12 مايو 1972، مكتوبة الجزائريين Soutou السفير “وافقت على تجديد بمجرد اتفاق عام 1967.” وسيتم ذلك ما بعد بضعة أيام.

1978: إغلاق القاعدة. وبعد؟

ما حدث بعد ذلك؟ فمن المرجح أن فرنسا قد اختبرت B2-ناموس بالإضافة إلى معدات واقية متطورة، أول الكيميائية الثنائية المعروفة الذخائر. هذه المنتجات اثنين مع خليط أقل سمية في وعاء أو صاروخ، فقط قبل الانفجار، هو خطير للغاية. تنظيف الهندسة العسكرية “ودمر تركيب ناموس-B2 في عام 1978 وأعيد إلى حالته الطبيعية.” وبعبارة أخرى، مئات من الكيلومترات المربعة: وزارة الدفاع، ونحن نقول ببساطة. لقد تركوا شيئا، لا شيء دفن؟ رسميا، لا. كانت هناك حوادث خلال هذه الأربعين سنة من الخبرة؟ سر …
وعلى أية حال، فإن الفحوصات الكيميائية للجيش الفرنسي لم يتوقف في عام 1978. مهندس متقاعد العامة التسلح ويوضح: “لقد استمر حتى استسلام فرنسا في النهائي في 1987.” أين؟ أولا، في الغرف المغلقة، بما في ذلك مركز البحوث بوشيه الشهيرة. ودائما Mourmelon، حيث، كما في 60s، والمنتجات فقط كانت أقل سمية شديدة التقلب وعلى نطاق واسع. وعلى أية حال فإن التأكيد على أن المهندس العام.
سر الماضي بعد كل هذه التجارب، وقالت انها تنتج فرنسا الشامل الذخائر الكيميائية؟ وSIPRI، ومركز البحوث نزع السلاح في ستوكهولم، المقررة في عام 1980، والأوراق المالية الفرنسية على الأقل 1000tonnes الغازات السامة (ضد 30،000 في الولايات المتحدة و40 000 بالنسبة للاتحاد السوفييتي). وتتناقض المعلومات في عام 1989 من قبل الرئيس نفسه. على منبر الأمم المتحدة ومفاجأة الجميع، وقال ميتران في حين أن فرنسا لم يكن لها قط مخزونات من الأسلحة الكيميائية. خدعة؟ في مايو، كان على الحكومة الفرنسية للإجابة على السؤال نفسه. من؟ في لجنة لتنفيذ اتفاقية حظر الأسلحة الكيميائية وقعت في عام 1993 اتفاقية … باريس. مثل كل الدول الموقعة، وضعت فرنسا في عام 1997 إلى لجنة (مقرها في لاهاي) بيان دقيق جدا عن أنشطتها في مجال الحرب الكيميائية منذ عام 1946. في هذه الورقة، والتي تستخدم لإعداد زيارات المفتشين الدوليين، بما في ذلك قضايا الأسهم الماضي والحاضر. وأعلنت فرنسا السرية في هذا النص الذي نقرأه من؟ في جوهرها، وقالت انها لم يكن لها قط تلك الأرصدة. وبعبارة أخرى، فإن الاختبار الذي تديره B2-ناموس لا تؤدي في النهاية إلى الإنتاج الصناعي للأسلحة الكيميائية، ولكن فقط لانتاج كميات كبيرة من معدات الوقاية لماذا لا، بعد كل شيء؟ (1) وكان عنوان السفير في ذلك الوقت جورج القندول، لكنه طلب إجازة طويلة الأجل.
فنسنت Jauvert – ونوفيل اوبزرفاتير
راجع مقالة كاملة عن http://www.jijel.info/
لقد وجدت هذا النص Enannexe، وهو موقع للاهتمام لجندي سابق بقي في ناموس-B2. هناك tourve بما في ذلك الخريطة التالية:
خريطة القواعد العسكرية الفرنسية في الصحراء، بما في ذلك ناموس-B2